dimanche 30 janvier 2011

Brussel British 0-0 Entente Bleu et Blanc: le beau jeu au frigo

Deuxième match nul de la saison et seulement deuxième match où Bleu Blanc ne marque pas.
Si statistiquement ce déplacement chez Brussel British n'est pas banal, il le fut aussi au niveau des conditions: un froid polaire et un terrain gelé, dur comme du béton, sur lequel il était difficile d'avoir de bons appuis. Un arbitre responsable et soucieux de la santé d'autrui aurait sans doute remis la rencontre.
Un score vierge apparait donc logique au vu du contexte climatique. Pourtant il y eu de grosses possibilités de part et d'autre.

UN DUO COCO-VH EFFICACE MAIS PAS DECISIF

Bleu Blanc entama bien la partie, tentant de mettre la pression dans le camp adverse.
Si Enrico n'est pas Billy et se contentait de rester au centre du terrain, Renzo laissait parler son tempérament offensif. C'était un peu brouillon et le bloc avait du mal à monter de façon compacte, mais le ballon arrivait régulièrement dans les parages de VH qui, dans un rôle de pivot aérien, parvenait à dévier le ballon de la tête en direction de Coco.
Un schéma qui fonctionnait bien et qui apporta rapidement deux belles possibilités.

Sur la première, Coco récupéra le cuir, entraina les défenseurs et le gardien sur la gauche du rectangle avant de remiser sur VH qui concluait dans le plafond.
Mais l'arbitre annulait le but pour hors jeu. Injustement car, arguant d'une passe en avant face au seul gardien, le ref n'avait sans doute pas vu le défenseur british venu se replacer devant notre marabout, et également, tout comme son gardien, devant VH au moment de la passe, ce qui annihilait sa théorie.
Si la même erreur la semaine dernière n'était qu'anecdotique et n'affectait que ma moyenne de buts personnelle, ici elle constituait un tournant qui, au vu du score final, nous coûte des points précieux. Soit. Il parait que ça s'équilibre en fin de saison.

Sur une autre déviation aérienne, quelques minutes plus tard, Coco se montrait à nouveau plus prompt que ses opposants à l'interception. Maîtrisant bien le ballon pour le mettre sur son bon pied, il réussissait à tromper le gardien via un tir du plat du pied gauche au ras du poteau. Mais bien replié sur sa ligne un défenseur parvenait à dévier l'envoi in-extremis. Caramba ! Encore raté !

Avec un arbitre moins bigleux et un minimum de réussite, Bleu Blanc pouvait mener 0-2 après vingt minutes.
Mais la chance était passée. Par la suite, les Bleus ne se ménagèrent plus aucune occasion franche durant les cinquante minutes restantes !

Cinq minutes après l'occasion de Coco, Brussel british héritait à son tour de deux énormes possibilités suite à autant de pertes de balles dans le rectangle. Sur ces phases, les attaquants locaux loupèrent ce qui apparaissait comme immanquable.
De manière générale, la vivacité des attaquants de poche adverses causait des soucis à notre défense dont, on le sait, la vitesse ne constitue pas l'atout majeur.
Instinctivement elle se mit à reculer de plus en plus bas. Avec pour conséquence plus d'espaces entre les lignes. La relance et la reconversion offensive devenait plus compliquée dans ces conditions.

UNE DEUXIEME MI-TEMPS SANS BOUSSOLE

A la mi-temps, la tournante obligatoire imposa trois changements dans chacune des lignes, ce qui n'apporta pas forcément un plus. Si Bruno confirmait au back ses dernières bonnes prestations, Tiago et Simon manquaient de temps de jeu et de points de repères pour se montrer immédiatement productifs à des postes clés. Le marabout parti, VH en perdit son timing lors de ses duels aériens et regretta d'être resté sur le terrain à sa place.

Un jeu aussi structuré que la coiffure de VH
On sentait cette défense british prenable si on la maintenait sous pression. Mais l'équipe locale avait le même sentiment de son côté. Celui qui allait oser le plus avait de bonnes chances de tirer les marrons du feu.
Ce duel mental tourna à l'avantage de nos hôtes qui, contrairement à nous, n'hésitèrent pas à remonter leur défense jusqu'à la ligne médiane en possession de balle. Une question de confiance, d'envie de gagner et, sans doute aussi, de moyens physiques à disposition.

Nos milieux, et parfois David, tentèrent d'apporter le danger par à coups. Mais dès qu'ils perdaient le ballon, ils se contentaient de revenir en trottinant, fatigués de devoir couvrir une si longue distance entre l'attaque et la défense. Du pain bénit pour les attaquants adverses qui en profitaient pour martyriser nos défenseurs repliés, souvent en infériorité, et plus que jamais sous pression lors de chaque offensive.

Ce manque d'envie et de grinta chez nous aurait dû nous coûter plus qu'un match nul. Mais la maladresse adverse, quelques prouesses de Gaël, et la chance via deux envois sur les poteaux en fin de rencontre, nous préservèrent miraculeusement d'une défaite.
0-0, score final.

UN JEU ET UNE ENVIE DE GAGNER EN QUESTION

L'engagement et la rage de vaincre de Pablo (blessé), le leadership de Ludo (malade) et la générosité de Pierre DP (vacances) nous ont manqué, mais ces absences n'expliquent pas tout.
Surtout le manque de coordination entre les lignes et l'absence de fond de jeu qui en a résulté: très peu d'accompagnements ou de soutiens sans ballon, aucune variété dans le jeu, que ce soit avec des deuxièmes lignes qui viendraient apporter le surnombre dans le rectangle, ou via des dédoublements sur les ailes qui permettraient de surprendre les backs adverses.

Thomas Keutgen, le dernier "centreur" des bleus blancs
Dans ce secteur, Inti a été, comme d'habitude, livré à lui même. Avec pour conséquence, qu'exténué, il ne revenait plus défendre en fin de match. Et, comme c'est trop souvent le cas depuis le début de la saison, on n'a recensé aucun centre dans le rectangle via une action de débordement sur les flancs !
Depuis que Thomas Keutgen et Greg ont raccroché les crampons, on arrive plus à déborder et à centrer devant le but ! Et ce alors que ma tête chercheuse si prolifique se languit de coups de boules ravageurs au point de penalty ! :-)
Il faudra absolument trouver une solution pour remédier à cette composante essentielle.
En ce moment tout passe par l'axe et on demande aux attaquants de se débrouiller a deux contre quatre. En 5e ça va encore. Mais en 4e, ça ne suffit déjà plus.

D'un point de vue mental, il n'y avait aucune communication sur le terrain, si ce n'est dans le chef de Gaël, pas toujours écouté. Aucune concertation entre les joueurs pour améliorer le jeu collectif. Personne pour se rebeller ou pour fustiger ses partenaires afin de réagir lorsque la partie tournait en notre défaveur.
Aux deux tiers du match, on aurait dit que la moitié des joueurs en avaient marre de ce froid et de ce terrain gelé et ne pensaient qu'à rentrer chez eux. Pourquoi pas. Mais alors il ne faut plus se donner la montée comme objectif.

J'ai connu plusieurs montées (et descentes) de division. Et aucune ne s'est faite sans un esprit de corps et une envie partagée d'y arriver. Samedi les bleus et blancs étaient intrinsèquement plus forts que les valeureux brussels britishs. Mais au niveau de la motivation et de la capacité à se dépasser collectivement, c'était à se demander laquelle des deux formations était candidate pour le titre.
La semaine prochaine, si le temps le permet, Bleu Blanc affronte Chenois, 11e au classement, sur ses terres. L'occasion de prendre trois points en renouant avec un jeu plus conforme avec ses ambitions.

VH


Equipe: Gaël
            Marc, Pierre R. (Bruno), Olivier, David
            Phil, Enrico, Renzo (Tiago), Inti
            Coco (Simon), VH

Echarpe: Marc

Ils ont dit:

"Thank you very much pour votre fair play" (un joueur de brussel british après le match)

"Je dois y aller, j'ai un bongo en ULM à Baisy Thy" (Gaël, en prenant congé)

"Qu'est-ce que tu dis ? Tu vas baiser Inti ? (Henri, en réponse à Gaël)

"Hier j'ai joué au poker contre des amateurs" (Enrico, poker pro à ses heures, et en descente d'adrénaline samedi)

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