dimanche 17 février 2013

Tervueren 6-0 Bleu Blanc: voici venuu le temps...

Déroute, débacle, camouflet, catastroooff. Difficile de positiver footbalistiquement après un tel revers.
Ce match m'a fait penser à une déclaration du joueur de ManU Patrice Evra suite à un succès sur Arsenal il y a quelques saisons: "On était onze hommes contre onze enfants". C'était un peu ça samedi: onze tendres brebis égarées, jouant à la baballe dans leur coin sans réelle interaction avec leurs congénères, face à un bloc équipe gavé à l'esprit de corps et où chacun connaissait son rôle.

lala lalalala

Bien sûr il y a eu des déficiences individuelles. La défense centrale, et en particulier votre serviteur, honteusement pas remis d'une soirée de mariage orgiaque, a fait penser a du beurre fondu au micro-ondes. Et devant, les offensifs ont également pédalé dans la choucroute sur les quelques opportunités qu'ils ont eues. J'aurais aimé que ce soit le seul hic (ou hips !). Mais la sortie à la pause du noceur, directement responsable d'au moins deux buts, et la montée de Coco aux avants postes, n'ont malheureusement rien changé à la configuration à sens unique de la partie.

Tactique ? Organisation ?

Les joueurs de Tervueren avaient une tactique. Certes simple, mais au moins ils en avaient une: rester bien compact, laisser venir l'adversaire dans leur camp pour créer des espaces, et lancer leurs rapides attaquants une fois en possession. Et chez nous ? On joue bas, on joue haut, on fait le jeu, on laisse venir ? On sait pas.
Donc comme ils nous laissaient venir, on a joué haut. Mais sans bien jouer. Sans réelle réflexion ni ligne directrice. Est ce qu'on essaye de passer par les flancs pour amener des centres ? Est-ce qu'on combine avec l'avant-centre pivot pour surgir de la deuxième ligne ? On sait pas. Et quand on reçoit la balle et qu'on ne sait pas, on fait un peu n'importe quoi. On agit au feeling, on hésite entre plusieurs choix, on fait beaucoup de mauvaises passes ou de balles hautes stériles. Ce n'est pas un manque de talent ou de volonté, c'est juste que, samedi en particulier, Bleu Blanc était comme un animal sans tête, qui court dans tous les sens sans plan de jeu collectif et individuel bien défini. Et Tervueren en a profité pour nous faire faire ce qu'ils voulaient et, bien sûr, exploiter nos faiblesses au maximum.

C'est lourd à porter ce truc les gars

Un exemple de notre manque de réflexion et de concertation au préalable et sur le moment ? Quand le ballon se trouvait sur un côté, tout notre milieu de terrain se décalait dans cette zone, laissant des espaces béants aux autres endroits du terrain. Un peu comme des gosses qui jouent au parc et qui veulent tous toucher le cuir en même temps. De loin ça ressemble à une nuée brouillonne et indisciplinée qui se déplace sur un grand terrain déserté aux autres endroits. Enfin... pas par tous les joueurs de Tervueren, dont certains campaient patiemment dans ces zones délaissées en attendant qu'on les trouve. Ce qui, heureusement, n'est pas arrivé... chaque fois.
Ou encore, le pauvre Phil qui a régulièrement décroché pour offrir une solution de combinaison dos au but, en bon attaquant pivot qu'il était censé être dans le schéma en 4-5-1, et qui a été superbement ignoré neuf fois sur dix.

Si on avait pas de schéma de jeu offensif, on a pas eu non plus d'harmonie défensive en perte de balle. Outre les nuées de gosses omnubilés par le ballon où qu'il soit, je n'ai quasiment pas vus nos ailiers venir prêter main forte (pied fort... ?) à nos backs, pourtant souvent aux prises avec deux hommes. Ce qui explique en partie le décalage obligé de nos milieux axiaux à ces moments là. Evidemment vous allez me dire qu'on a rapidement été menés et que du coup certains ont privilégié leur rôle offensif. Mais tout de même...

Coco demande le ballon

Bref, si on devait comparer picturalement, il y avait d'un côté un plan d'architecte, et de l'autre un Picasso clashé à la bolognaise. Ce qui explique le score. Un score qui aurait pu être plus lourd, Xavier ayant réussi quelques beaux sauvetages en 2e et Tervueren, repu, se permettant un raté en fin de match comme j'en ai rarement vu: deux hommes seuls à un mètre du but vide qui se font des politesses "vas y je te la laisse", "mais non, c'est pour toi", avant que Xavier se repositionne et intercepte.
Ce qui a fait le plus mal c'est qu'ils en rigolait... En écho à ces rires, les coups de gueules de Pablo et de Pierre R., saupoudré du dépit silencieux de Phil, ont résonné dans tout le complexe du Stade Fallon.

VH

Equipe:

1ere MT:

              Xavier
Marc  VH Pierre R. Tiago
Romain Billy Ludo  Pierre DP
               Pablo
                   Phil

2e MT:

                Xavier
Arnaud, Marc Pierre R. Tiago
Romain Billy Ludo   Pierre DP
                 Pablo
                   Coco

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